mardi 26 avril 2016

Un jour je serais.. peut etre ..


Cette nuit j'ai revé. J'ai revé de cette vie qui ferait mon bonheur, de cette mère parfaite que je pourrais etre, de cette femme épanouie qui ferait le bonheur de l'homme qui partage ma vie.
 Des projets j'en ai par dessus la tête. J'aimerais avoir un travail qui me plait, oui mais quoi? Déja peut etre commencer par savoir ce qui me plait. 
Alors je fais un premier pas vers mon rêve, puisque ma décision est prise, en septembre j’arrête tout. L'animation c'est fini. Ce n'est pas moi.

Le rêve? Uun refuge avec des chiens et des chats et une grande maison ou courent plein d'enfants.
La réalité? trouver une formation qui me corresponde et qui soit en coherence avec ma vie de famille.

Et puis j'ai aussi  rêvé que j'etais la jolie maman parfaite qui était aussi une femme épanouie. Cette femme/mere etait une personne détendu, qui allaitait son enfant, et qui préparait les purées de son bébé. Cette femme  range sa maison, fait le linge, repasse et en plus de ça,  a perdu tous ses kilos de grossesses, se maquille tous les matins et mets de jolis talons, et surtout, elle arrive a entretenir la flamme avec son amoureux, en arrivant a laisser l'enfant pour sortir et profiter de sa vie de femme.

J'ai rêvé de tout ça, et puis je me suis reveillée. Alors je me suis douchée, et puis je me suis dit quand meme que je pourrais me maquiller.
Et puis finalement je me suis posée dans le canapé, j'ai pensé, je pense beaucoup, trop meme , a m'en faire exploser le cerveau.
Je me suis rappelé de la soirée d'hier, des éclats de rire de ma fille. Et je me suis rendu compte que ce bonheur je le touche du doigt, qu'il n'appartient pas a cette perfection. Le bonheur il se construit, tous les jours un peu plus.

Je n'ai pas allaité ma fille et c'est un choix, il m'arrive d'utiliser des lingettes pour lui essuyer le visage, je lui ai donné beaucoup de petits pots industriels , je mets sa tétine dans ma bouche, j'ai attendu qu'elle ai presque un an pour la laisser s'endormir seule, je lui fais des bisous sur la bouche, je préfère passer des heures a la regarder et l'embrasser plutot que de faire du menage, et pourtant, ma fille semnle etre une parfaite petite personne épanouie.
 Alors oui, s'améliorer c'est bien, mais rêvé d'etre ce que je ne serais jamais il faut arreter. Les kilos sont là et partiront peut etre un jour qui sait? Mais la vie est ainsi, l'homme m'a aimé avec mes 135kg ... alors pourquoi ne m'aimerait il pas avec mes kilos superflus d'aujourd'hui? 

Cette nuit Lou-Ann a toussé, et j'ai regagné le canapé, sauf que cette nuit l'homme est resté, il m'a pris dans ses bras et à attendu que la quinte de toux se finisse. On était bien. Ça faisait longtemps. J'étais bien, dans ses bras. 
Et si c'était ça le bonheur? 













mardi 19 avril 2016

Ce soir , je dors dans le canapé.

Mauvais pressentiment. Ce matin je me suis levée et j'ai sentie que quelque chose n'allait pas. Prise de température : 38,3 . Doliprane et c'est partie. 
Je dépose l'amour à la Creche et je pars, le coeur lourd. Tres lourd. 

15h , appel de la crèche. L'amour est pas tres en forme. 38,5 et beaucoup de pleurs. Elle a meme dormi une heure (un exploit). 
Bien sûr qu'on va venir la récupèrer , enfin surtout ma soeur. Appel en catastrophe, heureusement elle peut partir du travail. 
Oui mais voilà, j'ai le coeur encore plus lourd que ce matin. Je suis la maman et je ne peux pas quitter le travail.  J'ai peur de laisser les collègues en galere et de passer pour la chieuse de service et puis il faut le dire, je perds de l'argent, je n'ai pas le droit aux jours enfants malades. 
Le coeur est lourd. 

17h30, je quitte le travail et rentre vite retrouver l'amour de ma vie. Je regarde sa bouche, les deux canines sont en train de percer. Sûrement et je l'espère la cause de la fièvre.  
19h45, des cernes pas possible, je couche l'amour, et ce soir je reste longtemps dans sa chambre, je la regarde s'endormir. J'ai besoin d'être près d'elle. Je suis soucieuse. 

Ce soir je suis une maman déprimée. 
Et si cette nuit ça n'allait pas? Je ne peux pas m'absenter du travail. Suis je une bonne mère? La mettre à la crèche alors qu'elle est patraque. Moi la première à râler quand les parents ne viennent pas chercher leurs enfants quand ils sont malades. Et moi alors? Quelle mere suis je? 


Ce soir j'ai le coeur lourd. La culpabilité l'emporte. La porte de la chambre est juste poussée et le canapé est déplié. 

samedi 16 avril 2016

Partira...ou pas !

4 jours. Ma sœur part 4 jours chez nos grands parents. 4 jours.

J'y ai pensé, sans en parler. Pourquoi ne pas laisser ma fille partir avec ma sœur. Mes grands parents seraient ravis, ma sœur aussi et ma fille aime l'air de la Bretagne. Oui mais voila, et moi?
Voila 15 mois que je vis avec ma fille. 4 jours sans elle, comment tenir?

J'essaye de positiver. Ma fille serait au grand air et ça ne peut que lui faire du bien. Et puis ça laisserait du temps à l'homme et moi pour nous retrouver, juste tous les deux, parce qu'il faut l'admettre, depuis que Lou-Ann est arrivée, les moments a deux sont rares voire inexistants.

Alors quand j'annonce que je réfléchis à laisser ma fille pendant 4 jours, la réaction de mes proches est toujours la même, une mine qui en dit long : "ma pauvre tu vas en être incapable". Oui mais voila, si personne n'est convaincu alors comment me convaincre moi même? J'ai peur que ma fille pense que je l'abandonne, qu'elle soit perdue sans moi. Au fond quand j'y pense, je pense que c'est moi qui ai peur d'etre abandonnée et perdue sans elle. Quand je dis ça, on me prend pour une folle. Je suis surement folle mais j'essaye de faire avancer les choses.
Bien sur que ce sera dur, une partie de moi absente pendant 4 jours. C'est jamais facile d’être amputée d'une partie de nous, mais c'est faisable, pourquoi n'y arriverai je pas?
Et puis elles sont cette relation toute particulière qui me fait oublier toutes mes peurs car je sais qu'avec ma sœur, Lou-Ann est (presque, faut pas abuser quand même hihi) aussi heureuse qu'avec moi.

Moi j'y crois, même si ma décision n'est pas prise, et que ma sœur sera soumise à grand nombres de conditions, j'y crois. Il y a des moments où il faut se faire violence, et je pense que c'est le bon moment... Affaire à suivre.


samedi 9 avril 2016

7 Janvier 2015. La rencontre

Ce matin la, je me réveille à 4h. Mon ventre est dur et douloureux. Première fois que je ressens cela. 
Je décide de télécharger une application qui permet de pouvoir noter chaque contraction et leur intervalle. A 6h j'ai des contractions toutes le 13 minutes. Et cela me semble tout à fait supportable.
Je réfléchis, nous avons rendez vous à 8h30 chez le gynéco pour faire le point et décider ou non d'une césarienne (infection qui remet en cause l'accouchement par voie basse). Je vais prendre un bain.

8h30. Je suis la première, et il est à l'heure. Dingue !
Il regarde ce petit bouton qui nous embête et décide finalement que la césarienne sera tout de même nécessaire. A ce moment là, le gynéco ne vérifie pas mon col et me dit que si les contractions que je ressens sont gérables alors nous sommes en faux travail.
Nous programmons alors la césarienne pour le lendemain matin. Le 8 janvier 2015, ma fille verra le jour. L'homme est très ému, il quitte le secrétariat pour reprendre ses esprits. C'est dit, nous serons parents dans 24h. Je dois entrer à la clinique l'après midi même à 15h.
Nous décidons alors d'aller faire un peu de soldes. Me voilà parti avec l'homme et les contractions dans un centre commercial.
Un vendeur me lancera "vous n'allez quand même pas accouché la?" Avec un sourire crispé je lui réponds que non, nous sommes en faux travail.
Sur le retour, je conduis et je me concentre pour soulager les contractions qui sont alors présentent toutes les 10 minutes. L'homme s'inquiète. Je le rassure.
Nous rentrons, je peaufine la valise et demande à l'homme de m'aider à peaufiner l'épilation. Étape importante mais quasi impossible en fin de grossesse. Et oui pas toujours glamour !
15h. Nous entrons à la maternité. On me fait un monito avant de m'amener à ma chambre. Je m'aperçois qu'aucune contractions apparaît tandis que moi je souffre très régulièrement. La sage femme me dit simplement que ce sont des douleurs ligamentaires liées au stress puisque rien n'apparaît sur le monito. Toujours aucun examen du col.





Entre 17h et 19h, je continue de beaucoup contracté. Enfin je me dis surtout que je suis folle et que j'invente mes douleurs. Je demande un Spasfon qui n'agit pas. Je vais prendre une douche.
Mon frère et son ami sont venus faire un bisou. Je fais des allers retours pour me soulager, je vais au toilettes, j'ai très envie de pousser. Je finis par craquer et l'homme décide de sonner les sages femmes.  Elle m'emmène pour me faire un monito, je pleure. Je ne comprends pas ce qui m'arrive.
Rien au monito. Finalement il est 19h passé, et une sage femme fini par m’ausculter. Je vois son visage se fermer. " Vous êtes dilatée à 7cm, et je ne vais pas plus loin car je percerais la poche et votre fille arrivera tout de suite, nous allons appelé le gynéco et partir en urgence pour la césarienne", surtout ne poussez pas.
Et la tout va très vite, on m'endors le bas du corps, mon gynéco arrive et négocie pour que le papa assiste à la césarienne. Je tremble, j'ai peur.



"Madame, je vous ouvre le ventre", je sens que ça bouge, et je l'entends. Elle pleure. Je suis maman. Je l'embrasse, je pleure.
 Lou-Ann, 19h50. 2kg935 et 50 cm. 










3 jours en Bretagne


Un long week-end à la mer. Ma fille et moi. Il a d'abord fallu faire la valise, alors j'ai fait des listes. Je suis la reine des listes. J'ai donc pris mes essentiels bébé, un biberon MAM, le verre Munchkin, le liniment Gifrer, des couches, des vêtements et tout le nécessaire lorsqu'on a un bébé constamment enrhumé.
 Nous avons ensuite pris le train. J'ai trouvé ça très compliqué, mais nous avons fini par arriver chez mes grands parents.
Pendant ces trois jours, nous avons dormi dans la même chambre, nous avons mangé n'importe comment pour le plus grand bonheur de ma fille. 








Et surtout, nous avons été voir la mer. on a enfilé un gros manteau, la petite paire de bottes Aigle acheté juste pour l'occasion et nous voila prêtes pour explorer de nouvelles sensations. 
Et comment parler du bonheur que j'ai vécu en la voyant si émerveillée face a toute cette immensité. Il a même fallu la retenir pour éviter qu'elle se jette toute habillée à la mer. C'était un moment parfaitement parfait
.Nous avons vécu un week-end comme si le temps c’était arrêté. 
Il y avait elle et moi, notre amour et la mer.